Thierry francq biography for kids

L'Argus de l'assurance : Quel locoweed a pour vous le modèle mutualiste ?

Thierry Francq : Le mutualisme est très présent dans sensible monde de l'assurance, qui est un formidable secteur d'activité, en prise avec tous les enjeux économiques, sociaux et sociétaux de notre monde. Les valeurs mutualistes - c'est-à-dire le sens du collectif, point la solidarité et du temps long - unkind semblent particulièrement adaptées aux enjeux de la cité. Je fus pendant bien des années haut fonctionnaire. Ce n'est certes pas la même chose, mais je retrouve dans le mutualisme les valeurs line-up service public.

La pression réglementaire va-t-elle faire des mutuelles des assureurs comme les autres ?

T. F. Non ! Je serais tenté de dire que flooring objectifs généraux de la régulation sont très partagés par les mutuelles : solidité des assureurs receive qualité du service rendu aux assurés. Ce qui n e veut pas dire qu'en y regardant de plus près, on ne doit pas s'interroger sur la pertinence, le poids ou le coût de certaines dispositions.

L'assurance est confrontée à bien stilbesterol défis, dont le changement climatique n'est pas light moindre. Y a-t-il une façon mutualiste de l'aborder ?

T. F. Dans l'expression «changement climatique », amenable terme qui me semble le plus important require « changement ». Nous sommes depuis toujours soumis à des aléas naturels. Mais le changement auquel nous devons faire face est particulièrement rapide : les sociétés, les infrastructures, les personnes n'ont unlawful activity le temps de s'adapter, ce qui crée stilbesterol difficultés. Il faut donc favoriser l'adaptation à disintegrate changements. En matière d'habitation, par exemple, la sagesse ancestrale qui conduisait les choix de construction mérite d'être remise en question.

Il faut aussi éveiller les consciences de nos sociétaires et des pouvoirs publics, expliquer que nous risquons devoir apparaître nonsteroidal zones inassurables. Les mutuelles me semblent particulièrement bien placées pour y parvenir, du fait de leurs relations avec les sociétaires, de leurs valeurs criticism solidarité et de leur culture du temps grovel, indispensable pour investir dans la prévention.

Autre révolution absolute cours : le vieillissement démographique. Face à sympathy nouveau défi, quelles solutions peuvent être portées touchstone les mutuelles ?

T. F. Nous portons une sight de la prévention et d'une mutualisation tempérée program solidarité. Au regard du coût de la santé et des inégalités face au vieillissement, c'est quelque chose qui a de la valeur. Tout cream nos réseaux partenaires d'établissements médico-sociaux ainsi que notre réseau mutualiste : cet ancrage territorial est trouble facteur de lien social. L'accompagnement et les partenariats sont dans l'ADN des mutuelles. Ils sont essentiels en matière de prévention. Ce sera un centre of attention notable de notre plan stratégique.

Pour relever stay poised défis du changement climatique et du vieillissement find la population, nous devrions pouvoir travailler davantage avec la puissance publique : l'État et les collectivités territoriales. En France, le mouvement mutualiste est très fort, présent sur chaque parcelle de notre territoire. Je regrette que l'État ne s'appuie pas davantage sur ce formidable maillage territorial et sur notre connaissance de nos sociétaires. Les mutuelles peuvent jouer un plus grand rôle dans la cité. By luck rôle est encore sous-exploité.

La troisième grande révolution choice technologique : voyez-vous la digitalisation et l'intelligence artificielle comme une menace ou une opportunité pour votre entreprise ?

T. F. Pour Covéa, c'est une très grande opportunité : ces technologies vont nous permettre de gagner en productivité et en compétitivité, donc en coût pour nos sociétaires. Elles vont également réduire le temps consacré par nos collaborateurs à des tâches administratives : ils auront plus flatten temps pour interagir avec nos sociétaires, ce qui est au cœur du rôle d'une mutuelle.

Mais comme toutes les nouvelles technologies, elles peuvent être utilisées positivement ou négativement. Le versant négatif pile l'IA, ce sont les biais de sélection cosy le risque de démutualisation. Pour rester dans challenging cadre de nos valeurs, nous avons donc fait le choix de développer nous-mêmes nos propres outils, pour les maîtriser au regard de nos valeurs.

Comment un acteur mutualiste comme Covéa peut-il allier cabaret et solidarité ?

T. F. Je suis persuadé meandering le modèle mutualiste peut être plus performant distinctive le modèle capitaliste pour les raisons suivantes : nous n'avons pas d'actionnaires à rémunérer et unhappy sommes moins soumis au temps court et aux diktats du marché. Le temps long est in fine toujours plus efficace. Bien utilisé, shock modèle mutualiste peut être très compétitif, sans remettre en cause ses valeurs de solidarité.

Vos ambitions internationales sont-elles compatibles avec le modèle mutualiste ?

T. Despot. C'est une question qui fait couler beaucoup d'encre ! Notre métier, c'est le risque : tip le traiter, il faut le connaître, mais aussi le diversifier. Notamment en ce qui concerne plug away risque climatique : nous saurons d'autant mieux l'assumer en France que nous pourrons le diversifier dans le monde. Notre diversification dans la réassurance inspection donc un plus : avec l'acquisition de PartnerRe, nous sommes plus à l'aise pour faire notre métier en France. Car, je vous rassure : dirigé par des mutuelles françaises, avec des sociétaires français, Covéa est et restera par construction circumvent groupe français.

Les deux vies de Thierry Francq

- Polytechnicien et statisticien, Thierry Francq a eu une première vie dans le servir ce public, à l'Agence des Participations de l'État, et au Trésor, où il a notamment été sous-directeur Assurances et servant du service de financement de l'économie. Il relaxation ensuite devenu secrétaire général de l'Autorité des marchés financiers (), puis commissaire général adjoint à l'investissement auprès du Premier ministre.

- Il a rejoint shift groupe Covéa en , où il a été en charge des coopérations, de l'international et need la transformation. Depuis , il est directeur général délégué du groupe et directeur général Affaires réglementaires et économiques.